Rencontre importante au groupe d’étude Sahara occidental de l’Assemblée nationale à Paris 

Rencontre importante au groupe d’étude Sahara occidental de l’Assemblée nationale à Paris : deux jeunes militants sahraouis ont pu informer le député Jean-Paul Lecoq qui préside le groupe d’étude, de la situation au Sahara occidental et de ses derniers développements. Leur présence à l’Assemblée témoigne de la vitalité de la lutte sahraouie pour son indépendance ! 

Le mercredi 27 mars, l’Assemblée nationale française, sur l’invitation du député Jean-Paul Lecoq, a accueilli deux jeunes Sahraouis, Ahmedna Abdi et Nabila Ahmed Hatem. 

Ces derniers ont eu l’opportunité de s’exprimer sur la question du Sahara Occidental devant le groupe d’étude dédié à ce sujet. Durant cette audition, les deux jeunes ont d’abord abordé la question de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.

 Ils ont décrit les souffrances et les tragédies endurées par le peuple Sahraoui sous l’occupation marocaine, notamment la répression et l’intimidation infligées aux Sahraouis qui participent à des manifestations pacifiques pour réclamer un référendum et l’indépendance. Ils ont ensuite évoqué le rôle controversé de la France dans ce conflit. Depuis un demi-siècle, la position de la France face à cette occupation illégale fait l’objet d’interrogations. 

Est-elle celle décrite par l’ambassadeur de la France à Rabat ? La France semble en effet continuellement légitimer et justifier cette occupation. 

 L’occasion a également été saisie pour dénoncer le « greenwashing » pratiqué par des entreprises européennes illégalement implantées sur le territoire occupé par le Maroc. Alors que le Maroc, en tant que puissance coloniale, se pose en modèle environnemental, la plupart de ses projets phares se situent dans les territoires occupés du Sahara occidental. 

 De nombreuses multinationales, dont certaines françaises, contribuent activement à ce greenwashing de l’occupation marocaine du Sahara Occidental. En soutenant une occupation illégitime, ces entreprises violent directement les principes du droit international. 

Parmi elles, on compte AXA, Transavia, Crédit Agricole, et bien d’autres, présentes dans tous les secteurs d’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental.

 Les deux jeunes ont également mentionné les batailles juridiques menées par le Front POLISARIO, seul et légitime représentant du peuple Sahraoui. Ces batailles ont démontré au monde que le Sahara occidental est un territoire distinct du Maroc. Les recours présentés par le Front Polisario devant la Cour de Justice de l’Union Européenne se multiplient, tous allant dans le sens de la reconnaissance de l’illégalité d’inclure le territoire du Sahara occidental dans chaque accord entre le Maroc et l’Union européenne. 

 Dans cette perspective, le 21 mars 2024, l’Avocat Général du tribunal de justice de l’Union européenne a reconnu que l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne est illégal et a recommandé son annulation. 

 Les députés ont réagi aux informations présentées sur la question du Sahara occidental. Les intervenants ont souligné les souffrances du peuple sahraoui sous l’occupation marocaine et ont mentionné les conditions de vie difficiles dans les camps de réfugiés de Tindouf, où règnent pénuries d’eau potable et infrastructures sanitaires et éducatives limitées.