L’engagement résolu de la société civile sahraouie, notamment des femmes, dans la revendication de l’autodétermination et pour sa liberté

Le 10 décembre 2019, Journée Internationale des Droits Humains, a été l’occasion pour l’association Hijas de Saguia El Hamra y Rio de Oro  (« Les Filles de la Saguia El Hamra et du Rio de Oro », du nom des 2 régions qui forment le Sahara occidental) d’être à l’initiative d’un rassemblement Place de la République à Paris.

Elles sont venues nombreuses d’Espagne, et aussi d’Allemagne et de Belgique. Avec les représentants de la communauté sahraouie en France, elles ont dénoncé l’oppression et la répression qu’exerce le Maroc au Sahara occidental occupé militairement depuis 1975. Tabassages dans les rues lors de manifestations pacifiques en faveur de l’autodétermination, enlèvements, tortures dans les commissariats, arrestations arbitraires, procès inéquitables sont le lot quasi quotidien des Sahraouis dans les villes sous occupation marocaine, telles El Aïoun, Smara ou Dakhla.

Place de la République, le 10 décembre 2019
© DR

Les Filles de la Saguia et du Rio de Oro ont voulu rendre un hommage particulier à Sabah Othman Hmeida, la jeune femme sahraouie de 23 ans qui est morte sous les roues d’un véhicule de police marocain à El Aïoun, le soir du 19 juillet 2019 où les Sahraouis étaient sortis dans les rues pour fêter la victoire de l’équipe de football algérienne lors de la finale de la CAN (la Coupe d’Afrique des Nations). Ce même soir, ils avaient sortis les drapeaux sahraouis, ce qui n’était visiblement pas pour plaire aux policiers marocains. Sabah l’a payé chèrement.

Le beau visage de Sabah Othman Hmeida, écrasée par la police marocaine le 19 juillet 2019 © DR

Plusieurs militants sahraouis étaient venus aussi des territoires sahraouis occupés pour dénoncer le pillage des ressources naturelles locales par le Maroc avec la complicité de l’Union européenne, en particulier celles de la France et de l’Espagne. Au moyen d’accords commerciaux les Etats de l’Union participent ainsi au pillage des ressources sahraouies. Tous les présents ont redit leur solidarité avec les Sahraouis des campements de réfugiés, tous citoyens et citoyennes de la RASD.

Photo de couverture – Réunion, concert, nombreux verres de thé, repas en commun sont venus clore la journée-célébration du 10 décembre !